L’acquisition de vaccins par l’Union européenne, critiquée par de nombreux États membres

Les chiffres ne mentent pas : comparée á Israël, á quelques monarchies du Golfe, aux États-Unis ou encore au Royaume-Uni, la vaccination contre le coronavirus dans l’Union européenne est de loin á la traîne.

2021. 01. 24. 17:02
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A páciensek segítõje az új koronavírus elleni vakcinák beadására a német fõvárosban másodikként kialakított oltóközpontban, a berlini Erika Hess jégcsarnokban. Fotó: Kay Nietfeld Forrás: MTI/EPA/DPA pool/
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Même si la Commission européenne se déclare confiante et espère que d’ici l’été 70% de la population adulte pourra recevoir le vaccin, pour l’instant, tout le monde fait face á de sérieuses pénuries. Qui sont les responsables de ce retard dont le prix se mesure en vies humaines ? De plus en plus d’États membres condamnent l’échec des acquisitions communes de l’Union, tout en cherchant des solutions alternatives.

La Commission européenne s’en lave les mains et n’entend même pas admettre que les acquisitions de l’Union sont très en retard par rapport á certains pays hors-Union. – Ces pénuries seraient dues aux capacités de production mondiales, et non au nombre de vaccins commandés – s’est défendue Stélla Kyiriakídou, Commissaire européen á la santé et á la politique des consommateurs. Stélla Kyiriakídou n’a cependant pas encore répondu á la question suivante : pourquoi les doses déjá fabriquées sont-elles livrées ailleurs en plus grande quantité ? La Commission ne donne aucun droit de regard sur les contrats déjá signés, et qui lui lient les mains. – Les États-membres ne sont juridiquement pas en mesure de mener des négociations bilatérales avec les fabricants, comme je viens d’ailleurs de vous le rappeler – avait déjá averti Margarítis Schinás, Vice-président grec de la Commission européenne, en omettant cependant de mentionner le fait que, selon la presse, l’Allemagne aurait acheté 30 millions de vaccins Pfizer–BioNTech dans le cadre d’un accord séparé.

Bien que les négociations aient eu lieu alors que la présidence de l’Union était assurée par l’Allemagne, c’est en l’occurrence elle qui condamne avec le plus de véhémence les acquisitions de l’Union. Le ministre-président de Bavière Markus Söder – bien placé pour devenir candidat á la Chancellerie – a par exemple déjá attaqué la procédure d’acquisition dans Bildam Sonntag. Söder a indiqué que la Commission avait échoué dans sa tâche, se révélant incapable de réserver assez de vaccins. Selon lui, c’est bien la Commission qui est fautive : la procédure d’acquisition n’était pas adaptée, la Commission a planifié de manière trop bureaucratique, a commandé trop peu de vaccins correspondant réellement aux besoins, et les négociations sur le prix des vaccins ont duré trop longtemps.

« Il est difficile pour quiconque d’expliquer pourquoi un très bon vaccin développé en Allemagne est utilisé ailleurs avant de l’être en Allemagne. »

– a-t-il ironisé, faisant allusion au fait que BioNTech est une société allemande.

Restées pour l’instant sans résultat, les négociations séparées menées par l’Allemagne ont aussi dérangé en Pologne. Michał Dworczyk, secrétaire général de la Chancellerie, a rappelé aux Allemands qu’ils avaient entrepris ces achats en faisant fi des principes directeurs de l’Union.

Selon lui, cela montre un manque de solidarité, surtout dans la mesure où ce sont les Allemands qui ont organisé le mécanisme des commandes. Michał Dworczyk est resté poli : l’accord de la Commission européenne est pour lui « loin d’être parfait », c’est pourquoi la procédure crée de plus en plus d’incompréhension parmi les États-membres, y compris en Pologne. Pour l’instant, Varsovie s’en tient aux principes directeurs de l’Union, mais a laissé entendre que cela pourrait changer, surtout si d’autres se mettaient á ne pas suivre ces principes, ou si certains allaient même jusqu’á les violer.

Sebastian Kurz n’a pas non plus fait mystère de son insatisfaction. Dans un entretien accordé á PULS 24, le chancelier autrichien a critiqué les acquisitions communes de vaccins par l’UE. Il a demandé á l’Agence européenne des médicaments que le vaccin développé conjointement par AstraZeneca et l’Université d’Oxford, qui a déjá reçu le feu vert au Royaume-Uni, soit autorisé au plus vite. Kurz a prévenu qu’il pourrait perdre patience si la procédure d’autorisation du vaccin venait á être plus lente que prévu.

Sebastian Kurz a aussi expliqué qu’après la pandémie, il faudra que les dirigeants de l’Union européenne répondent de la lenteur avec laquelle ont été prises les décisions concernant les règles applicables aux voyages et les commandes de vaccins.

Andrej Babiš pointe aussi du doigt la Commission européenne. Dans un entretien au quotidien Právo, le premier ministre tchèque a accusé la lenteur des institutions européennes dans la procédure d’autorisation d’être á l’origine du retard pris en Tchéquie par le programme de vaccination par rapport au Royaume-Uni ou á Israël.

Le chef du gouvernement tchèque s’est exprimé de façon directe : les commandes communes de l’Union ne sont pour la Tchéquie qu’un inconvénient.

Comme son homologue autrichien, il a aussi invité l’Union européenne á se presser concernant la procédure d’autorisation des nouveaux vaccins. Dans une intervention télévisée, le premier ministre slovène Janez Janša a lui aussi fait savoir que la Slovénie fait partie des pays qui ne sont pas satisfaits du travail de la Commission européenne. Selon lui, il est tout á fait normal que certains pays entendent avoir des contacts directs avec les fabricants de vaccins.

Quoique par des voies détournées, Chypre a déjá agi en ce sens : le président Níkos Anastasiádis a annoncé dans une interview avoir déjá entamé des discussions avec Israël, pays ayant le plus vacciné en pourcentage de sa population, pour en obtenir des vaccins.

Cet État insulaire a ainsi contourné l’obstacle, ce qui, selon son président, n’est pas contraire aux règles de l’Union européenne, puisqu’il s’agit uniquement d’acquisitions de vaccins que l’Union a déjá autorisés. Níkos Anastasiádis a justifié cette décision par la lenteur de la fabrication des vaccins, l’Union européenne ayant quant á elle été trop lente dans leur autorisation, tout en ayant au début trop mis l’accent sur des vaccins qui n’ont finalement pas fait la preuve de leur efficacité. Il a indiqué que le nombre de doses de vaccin livrées n’était tout simplement pas suffisant pour que le programme de vaccination avance au rythme désiré.

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