Cette fois-ci, la cible est la Slovénie, dont le Premier ministre subit une condamnation de la Commission pour les critiques qu’il a adressées á une journaliste de gauche.
Pourquoi ? Une presse libre implique l’existence d’opinions contradictoires, d’un débat ouvert et de coups non mouchetés volant dans les deux sens – sans quoi, elle n’est pas vraiment libre.
Au quartier général du « ministère de la Vérité », le Premier ministre Janez Janša a dû toucher un nerf.
La presse de l’UE (des journalistes notoirement acquis á une certaine cause) et les censeurs de Bruxelles sont á l’unisson dans leur tentative éhontée d’intimider quiconque chercherait á remettre en cause l’euro-narration.
Or il n’y a aucun mal á remettre á leur place des journalistes qui, de plus en plus, plaquent leur propre lecture idéologique sur les sujets qu’ils traitent, ou qui négligent de refléter les opinions de toutes les parties en présence.
Ces gens-lá ont la prétention de décider de la vérité, ou d’établir la liste des sujets ouverts au débat, en fonction de leur propre vision du monde. Tout opinion divergente, en porte-á-faux avec la pensée sectaire de Bruxelles, doit être réduite au silence.
Les acteurs de la presse sont-ils exempts de la contrainte qui prescrit l’existence de critiques et de contre-pouvoirs ? La presse doit, elle aussi, pouvoir être mise devant ses responsabilités, car une couverture paresseuse, trompeuse et partiale de l’actualité discrédite la profession journalistique tout entière.
Le Premier ministre Janša n’a d’ailleurs pas du tout menacé cette journaliste de Politico ; comme bien des hommes politiques exerçant ou non un mandat gouvernemental, il a soulevé la question de son professionnalisme et de son intégrité, comme il a parfaitement le droit de le faire, devant de telles prouesses de journalisme á la petite semaine. Quand des journalistes attaquent, ils doivent s’attendre á de possibles contre-offensives.
Rappelons le tweet de Janša : « Oh, vous savez, @liliebayer, ayant pour ordre de ne pas dire la vérité, a principalement cité des sources ‘non-identifiées’ issues de l’extrême-gauche, en négligeant á dessein des sources identifiables et intègres. »
Ce tweet représente son opinion, et nous n’y voyons pas l’ombre d’une menace.