« – Après une année 2020 dominée par la lutte contre le coronavirus, en 2021, le programme Hungary Helps a trouvé un second souffle pour reprendre ses activités. Encore avant la fin de l’année, nous avons réussi à atteindre de plus en plus de gens dans le besoin, et – pour peu qu’on cherche à résumer en chiffres une mission dont l’importance va au-delà des chiffres et des performances – nous avons pu venir en aide aux chrétiens persécutés – ainsi qu’à d’autres communautés frappées par la crise – de plus de 40 pays, à travers presque deux cent programmes de soutien et de dons. »
« L’année dernière, en faisant parvenir son aide à plus d’un demi-million d’hommes à travers le monde, le programme Hungary Helps a franchi une borne très significative. »
Aider au redressement
« Couronnés de succès sur plusieurs continents, les programmes de Hungary Helps ont aussi contribué à maintenir des communautés en vie et à leur permettre de rester au pays. – C’est, entre autres, le cas au Kosovo – une zone qui, à première vue, représente un cas particulier, mais où, en réalité, le même principe est applicable » – nous explique Azbej, évoquant sa visite de décembre à Kamenica. « A la toute fin des années 1990, le Kosovo a été ravagé par une guerre sanglante et, bien que la mission de maintien de la paix envoyée sur place ait réussi à imposer une trêve durable, les blessures de guerre de cette société n’ont toujours pas cicatrisé. Les communautés de langue serbe et albanaise vivent en situation de ségrégation complète, et, de temps en temps, des actes de violence sont à déplorer – Kamenica étant, de ce point de vue, une région très durement frappée. Créé à la demande de cette communauté, la maison de la jeunesse inaugurée en décembre propose diverses possibilités de formation professionnelle, comme l’informatique, le développement d’entreprises, les langues étrangères et la création artistique. – Nous sommes contents d’avoir pu contribuer à cette réalisation, car les gens du Kosovo méritent eux aussi de réussir à dépasser une bonne fois pour toutes les ravages de la guerre. » – « Il est d’ailleurs significatif que, dans le cadre de la mission de maintien de la paix, les soldats hongrois, qui ont d’ores et déjà réalisé un travail admirable par le passé, sont actuellement plus de 500 sur ce théâtre d’opération. »
Exporter l’aide plutôt que d’importer des migrants
Depuis son lancement, le programme Hungary Helps fait l’objet de vives attaques de la gauche : à quoi bon faire de l’humanitaire, alors que cet argent serait mieux dépensé en Hongrie, dans la santé, l’enseignement etc.. En réponse à ces critiques, le responsable du programme a affirmé que « si la gauche critique ce programme, c’est parce qu’elle est favorable à l’immigration. Non seulement le programme Hungary Helps jouit d’une popularité certaine dans la société hongroise, mais il est aussi largement reconnu à l’international, étant considéré comme un exemple. – La gauche hongroise – au vu du succès du programme – s’emploie par tous les moyens à décrédibiliser notre mission, étant donné que le but de la gauche européenne est de repeupler l’Europe de migrants, de façon à en modifier la population et la culture, et à dissoudre les Etats-nations. Si la gauche incarnée par MM. Gyurcsány, Bajnai et Márki-Zay arrivait au pouvoir, la Hongrie deviendrait à son tour un pays d’immigration. »
« Ce qu’eux souhaitent, c’est l’intégration des migrants, au lieu de leur porter assistance dans leurs pays d’origine – là où le problème se pose. Il n’est pas oiseux de demander en quoi les Hongrois ont intérêt à ce que nous dépensions de l’argent à l’étranger, pour un programme humanitaire international, en vue d’amener ces communautés à rester chez elles. – C’est un sujet auquel tous ne sont pas sensibles, tous ne se sentent pas solidaires – par exemple quand il s’agit de communautés de chrétiens persécutés du Moyen-Orient. C’est justement pour cela qu’il est important de rappeler qu’en favorisant la stabilité de ces communautés, nous servons aussi les intérêts matériels et sécuritaires des Hongrois. Accueillir des migrants est en effet non seulement plus risqué, mais aussi plus cher que de les aider à rester chez eux. La somme qui permettrait de construire une maison en Hongrie pour une famille d’immigrés, au Moyen-Orient, permet à Hungary Helps d’en construire cinq, et dix en Afrique noire. Plutôt que les partisans du modèle Hungary Helps – c’est-à-dire du modèle de l’assistance permettant de rester au pays –, ce sont donc les partisans de l’immigration qui veulent détrousser les Hongrois. Car les immigrés clandestins représentent, pour partie, un risque sécuritaire pour les sociétés d’accueil, où leur présence conduit en outre systématiquement à l’apparition de sociétés parallèles. Or les pays de départ n’y gagnent pas non plus, dans la mesure où l’émigration les prive des jeunes qui seraient en mesure de reconstruire leur patrie.
Offensive sur deux fronts
Pour Tristán Azbej, deux menaces planent sur l’Europe et la chrétienté occidentale : « l’une est l’islamisme extrémiste apparaissant en même temps que l’immigration, et dont la conséquence sont les attentats de plus en plus nombreux et de plus en plus graves qui frappent l’Europe. L’autre, c’est ce qu’on peut appeler l’extrémisme libéral : l’athéisme militant, ou encore cette culture woke qui devient de plus en plus agressive – eux ne s’en prennent pas seulement aux fondations de notre culture chrétienne, mais font preuve de plus en plus de violence dans leur campagne visant à exclure de la vie publique les valeurs chrétiennes, les croyants et les références chrétiennes. Leurs efforts actuels tendent à limiter même les droits humains les plus fondamentaux des Chrétiens : le droit à la liberté de conscience en matière religieuse. »
« Voilà les dangers qui risquent d’apparaître en Hongrie aussi, même si jusqu’à présent, grâce à la construction d’une clôture sur la frontière et à l’adoption de mesures anti-immigration, nous avons réussi à protéger la Hongrie de l’implantation d’une masse de musulmans qui transformerait notre culture, et au sein de laquelle risquerait de se cacher la minorité meurtrière acquise aux idées de l’extrémisme islamique. – Tant que le gouvernement actuel restera au pouvoir en Hongrie, nous réussirons à maintenir notre patrie à l’abri de ce péril. »
« Les signes de cette violence intellectuelle christianophobe apparaissent de plus en plus fréquemment en Hongrie, et peuvent sans le moindre doute être rattachés aux politiciens de gauche et à leur entourage intellectuel. – C’est notamment le cas lorsque des journalistes de gauche s’en prennent à des symboles religieux que les adeptes du christianisme considèrent comme saints, et comme partie intégrante de leur identité, en profanant ces symboles, ce qui constitue une atteinte à la dignité des Chrétiens. Mais c’est aussi de cette catégorie que relèvent les divers actes de haine, ainsi que les incitations explicites à la haine de l’Eglise et du christianisme, comme par exemple les propos de Péter Niedermüller, membre du parti DK [la « Coalition démocratique » de Ferenc Gyurcsány – n.d.t.], sur ces « créatures blanches, hétérosexuelles et chrétiennes » qui lui font tellement peur. »
« L’histoire nous montre que, dans les périodes de crise, la déshumanisation est toujours la dernière étape avant le passage à l’acte. – Que nous refusons : nous ne permettrons pas que les Chrétiens fassent l’objet d’attaques en Hongrie, et, si des tentatives devaient malgré tout se produire, nous prendrons leur parti avec la détermination la plus totale. »
Interrogé sur les projets du programme Hungary Helps pour l’année prochaine, le secrétaire d’Etat nous répond que, en plus des résultats concrets, représenter le peuple hongrois dans d’autres pays est devenu l’une des missions essentielles du programme. « On sent que la cause de Hungary Helps jouit – entre autres – du soutien de très nombreux hongrois. – Ils sont très nombreux à nous envoyer des offres de soutien, des dons, ou à nous contacter pour proposer une participation bénévole au programme. En d’autres termes : l’année prochaine, Hungary Helps va poursuivre ses activités, au nom de notre mission et de notre devoir de conscience, au service de la cause des chrétiens persécutés. Là où nous serons en mesure de sauver des vies, tel sera notre objectif, et nous souhaiterions réussir à éviter au plus grand nombre possible de se retrouver acculé à l’émigration et arraché au sol natal. Le Moyen-Orient et l’Afrique restent notre front principal, mais si nécessaire, nous apporterons aussi de l’aide aux Balkans et aux pays de la région.