Des observateurs internationaux dissèquent le rapport de l’OSCE

Le 24 mars, une équipe d’observateurs électoraux venus de quatre pays – polonais, bulgares, croates et espagnols –, rassemblant des chercheurs, les représentants d’organismes de la société civile, des juristes et des journalistes, est arrivée en Hongrie, sous l’égide de l’association conservatrice polonaise Ordo Iuris et de l’université Collegium Intermarium de Varsovie. Le 3 avril, ils rencontreront des représentants de l’administration électorale, des médias, de la société civile et des divers partis. Ils parleront, entre autres, aux employés des chaînes RTL Klub, M1 et TV2, des sites 444.hu et Átlátszó, de façon à se former une image crédible de la situation hongroise. Après quoi ils s’efforceront naturellement de surveiller le scrutin.

2022. 03. 29. 10:27
Fotó: Kurucz Árpád
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Cela constitue déjà la deuxième phase de leur mission d’observation. Dans le cadre de la première phase, ils ont examiné le cadre juridique des processus électoraux hongrois, évalué la situation des médias, mais aussi étudié le rapport électoral intérimaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Violation des principes de base

Ces observateurs internationaux de nos élections sont à leur tour arrivés à la conclusion que le texte de l’OSCE, par de nombreux aspects, viole les principes de base des missions de ce genre, en se montrant souvent partial, et, qui plus est, inexact. Ils rappellent cinq de ces principes de base, qui sont les suivants :

  1. Impartialité et non-ingérence.
  2. Formulation de conclusions précises et vérifiables.
  3. Respect du droit international et des coutumes.
  4. Neutralité et professionnalisme dans le cadre des apparitions médiatiques.
  5. Formulation de recommandation et de conclusions basées sur des sources transparentes.

S’agissant du premier point, ils font remarquer qu’il n’est pas permis de rendre publiques des opinions personnelles, partisanes ou négatives d’une façon susceptible d’influencer le résultat du scrutin. Les observateurs devraient même prendre tout particulièrement soin d’éviter de donner leur avis avant le jour des élections, dans le cas où l’expression de cet avis peut avoir des répercussions sur l’opinion publique. Ils font remarquer que

le document en question a immédiatement été exploité comme une arme politique par l’un des camps en présence, qui l’a présenté comme une preuve justifiant une condamnation internationale de leurs rivaux.

Un rapport partial dès sa première phrase

Or en effet, la conclusion du rapport de l’OSCE, dès sa première phrase, contrevient à ce principe de base. On y lit bel et bien une expression rédigée dans un style fort peu professionnel : « les soi-disant lois de protection de l’enfance » – au lieu que ces textes de loi ne soient évoqués sous leur nom officiel. Ce « soi-disant » suggère, sans laisser de place au doute, que ces lois, en dépit du nom qu’elles portent, auraient en réalité un autre objet. On trouve des formulations comparables dans d’autres passages, comme celui consacré à la critique de la représentation des femmes ; enfin, en abordant la controverse de l’état de droit qui oppose l’Union européenne à la Hongrie, l’auteur du rapport – qu’il s’agisse d’un seul observateur ou de toute une équipe – expose purement et simplement son opinion personnelle.

Les observateurs décrivent comme un problème chronique le fait que ce rapport de l’OSCE

cite des opinions anti-gouvernementales sans les étayer de preuves, sans laisser de place aux opinions contraires et sans même chercher à clarifier la situation.

À titre d’exemple, ils citent le passage du rapport affirmant que la Hongrie aurait, pour l’essentiel, ignoré les recommandations du précédent rapport de l’OSCE, mais sans donner de détails : sans préciser ni pourquoi, ni dans quelle mesure, etc..

D’après leurs observations, quand les personnes interrogées ont exprimé une opinion positive sur leur gouvernement, le plus souvent, le rapport cite en regard une opinion négative, écrivant par exemple que « bien que les personnes interrogées fassent pour la plupart confiance à l’exactitude des résultats électoraux, certains ont des doutes ».

Exclusivité donnée aux échos négatifs

Et, de toute façon, on peine à trouver dans le rapport des opinions positives sur le gouvernement hongrois.

On trouve au moins huit citations attribuées à une personne répondant sous le sceau de l’anonymat et exprimant des opinions négatives qu’aucun élément factuel ne vient étayer, tandis que ceux qui soutiennent le gouvernement ne sont pratiquement jamais cités.

Les entretiens sont, qui plus est, opaques : on ne trouve aucun détail concret concernant l’identité personnelle et partisane des personnes interrogées.

L’équipe d’observateurs internationaux attire aussi l’attention sur le fait que les médias, en présentant au grand public les informations contenues dans ce rapport de l’OSCE, les ont résumées au constat selon lequel le jeu serait truqué en faveur d’un seul parti : celui qui se trouve actuellement au pouvoir.

Or, en vertu des normes en vigueur, les observateurs internationaux n’ont pas le droit de s’ingérer dans des processus électoraux en cours, ni de faire preuve de partialité à l’encontre de quelque autorité, parti ou candidat que ce soit.

En conclusion, ils constatent que, pour les raisons susmentionnées, ce texte de l’OSCE viole le principe de neutralité, et doit donc être considéré comme une tentative d’ingérence étrangère dans le processus électoral hongrois.

 

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