Jusqu’ici, il n’était déjà pas facile de s’y retrouver dans les déclaration de Péter Márki-Zay, candidat malheureux de la gauche aux élections de dimanche dernier, qui se contredisait lui-même en permanence et changeait d’opinion d’une heure à l’autre (rappelons qu’il n’a pas été capable de se souvenir de l’heure fixée pour son propre discours d’évaluation de l’année écoulée, qu’il est capable, au cours d’une même émission, de citer quatre dates différentes pour le même événement, et n’a jamais réussi à se réconcilier non plus avec la prononciation du nom de l’actuel président ukrainien). Cependant, outre le fait que – fidèle en cela à l’exemple de ses prédécesseurs et modèles – il a oublié de féliciter son rival victorieux, il a encore réussi à cracher un dernier mensonge historique à la figure de ceux que leur curiosité a poussés à regarder jusqu’aux toutes dernières convulsions son numéro de kamikaze politique (également connu sous le nom de « campagne du candidat de la gauche hongroise aux fonctions de Premier-ministre »).
Une fois informé des résultats définitifs du scrutin, largué sans autre forme de procès par ses alliés, Péter Márki-Zay a exploré de nouvelles profondeurs de veulerie politique, en expliquant que « c’est ce que l’histoire nous enseigne : Milošević aussi était très populaire au moment où l’OTAN a commencé à bombarder son pays et,
même en 1945, Hitler aurait lui aussi obtenu une majorité des deux tiers en Allemagne, dans Berlin assiégé. »
Cependant, cette déclaration concernant le Troisième Reich nazi contient une « petite » erreur. Il est en effet historiquement avéré qu’en avril 1945, au moment où l’étau se resserre autour de Berlin, le plus gros des soldats de la Wehrmacht avaient déserté ou avaient déjà été fait prisonniers, si bien que de nombreuses unités de l’armée n’existaient plus que sur le papier ; on peut donc dire que ses propres soldats ne jugeaient plus Hitler capable, non seulement de réaliser ses rêves de domination mondiale, mais même de défendre leur patrie. Ses troupes rapiécées à l’aide de gamins de 12 ou 13 ans n’ont pas réussi à ralentir de beaucoup l’avance des Alliés : elles n’avaient pas la moindre chance, et cela, depuis la capitulation de son armée à Stalingrad le 2 février 1943, chaque jour qui passait lui laissait moins de chances de l’ignorer.