Donald Trump a fourni une bonne semaine de travail aux représentants de la gauche libérale américaine et à ses formateurs d’opinion en exprimant « son soutien plein et entier » au Premier ministre hongrois Viktor Orbán en vue de sa réélection. Dans son communiqué datant de lundi, l’ancien président des Etats-Unis a déclaré que:
« Le chef du gouvernement hongrois aime sa patrie de tout son cœur, et veut la sécurité pour son peuple. »
– ce qui a suffi pour que, après la publication de ce message sur le compte Twitter de son organisation de campagne nommée Save America (Trump étant toujours privé de son compte propre), ses propos soient rapportés par tous les principaux organes de la presse américaine – qui les ont bien entendu placés dans le contexte des tropismes idéologiques du mainstream de gauche libérale. Le New York Times, par exemple, a, à ce propos, fait remarquer : cette année, Orbán doit, au mois d’avril, faire face à de nouvelles élections, occasion pour lui de se mesurer à une opposition « formellement unie, mais composée de partis d’une extraordinaire diversité ». Les auteurs (l’un d’entre eux n’étant autre – soit dit en passant – qu’un ancien journaliste du site [hongrois d’opposition libérale – n.d.t.] 444.hu) ajoutent que
le Premier-ministre hongrois « est devenu le modèle d’une politique de l’identité et de la religion, non seulement dans cette Pologne qui, au sein de l’Union européenne, constitue son principal allié, mais aussi aux Etats-Unis. »
C’est la même affirmation qu’on trouve soutenue par l’édition américaine de Politico, qui, dans son argumentaire, n’oublie pas de rappeler à ses lecteurs qu’un célèbre présentateur de Fox News, Tucker Carlson, a, en août dernier, participé au MCC Fest à l’invitation du Mathias Corvinus Collegium, enregistrant ses émissions à Budapest pendant la durée de son séjour hongrois. Et Politico d’ajouter, en guise d’explication, que,
« en dépit du travail de sape auquel Orbán soumet les institutions démocratiques, des figures éminentes de l’extrême-droite américaine ont volé au secours de son régime. »
Et les ténors des médias mainstream ne sont pas les seuls qui n’ont pas pu passer sous silence le communiqué de Trump : on a, entre autres, remarqué une réaction de Bernie Sanders, sénateur du Vermont et ancien candidat à l’investiture démocrate, qui, dressant un parallèle entre les événements américains et hongroise, ainsi qu’entre Trump et Orbán, a déclaré sur Twitter que