– Comment et pourquoi la gauche française est-elle devenue – pour reprendre le titre de votre livre – « la putain de l’Islam » ?
– Je suis moi-même issu de la gauche. En France, nous sommes très fiers de nos traditions laïques, de la révolution de 1789, ainsi que de la loi de 1905 sur la séparation de l’État et de l’église. Pour moi, ce sont ces valeurs qu’incarnait la gauche – des valeur enracinées, notamment, dans le progrès, dans l’engagement en faveur des plus défavorisés, de ceux qui vivent d’un travail et d’un salaire, des travailleurs. La gauche soutenait l’égalité des femmes contre la domination masculine. Cependant, il y a plus ou moins quinze ans, j’ai été confronté à une situation nouvelle : la présence des immigrés – surtout des musulmans d’origine africaine – est devenue de plus en plus massive en France, exposant le pays tout entier à une invasion islamique accélérée. Or ce phénomène transforme aussi totalement la composition de l’électorat français. La gauche a décidé de soutenir cette évolution, pour deux raisons. L’une est qu’elle souhaitait exploiter le potentiel latent de cet électorat récemment apparu – après tout, les Musulmans représentent tout de même 15% de l’électorat aux élections nationales, et jusqu’à trente-quarante pour cent aux élections locales. Mais pour ce faire, il fallait laisser passer l’Islam, c’est-à-dire les exigences communautaires des musulmans. L’autre raison est de nature culturelle, et découle de la haine de la gauche à l’encontre du catholicisme. En effet, tandis que le catholicisme fait partie de l’histoire de France, il existe une partie de la gauche qui, au nom de l’idéologie de la mondialisation, veut anéantir cette France-ci. A quoi il faut encore ajouter leur politique de l’antiracisme. Les islamistes, en effet, ont réussi à faire croire que toute opposition à l’Islam relève du racisme. Du coup, la gauche, de peur d’avoir l’air raciste, a préféré reculer complètement face aux exigences de l’Islam, renonçant ainsi à ses principes laïques.