Comme les années précédentes, l’année 2021 s’est déroulée sous le signe de l’hostilité au christianisme

Les dignitaires de l’opposition et les médias de la gauche libérale rivalisent d’audace dans la profanation de tout ce qui est saint.

Nikoletta Elek
2022. 01. 01. 18:14
KERESZTÉNYELLENESSÉG
Miként Pozsonyban, úgy máshol is a hagyományos európai értékrend áll a vallásgyalázók célkeresztjében. Fotó: Éberling András
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En Hongrie, l’année qui touche à sa fin ne se sera pas écoulée sans sa dose d’attaques profanatrices à l’encontre de la chrétienté : le jour de notre fête nationale, par exemple, quelqu’un a essayé d’incendier l’église gréco-catholique de Gödöllő ; peu avant Pâques, c’est le quartier de Ferencváros qui a vu apparaître un poster antireligieux ; mais les médias et les dignitaires de la gauche libérale ne sont pas en reste : c’est la Sainte Famille qui a constitué l’objet prioritaire de leurs moqueries. En Europe de l’Ouest, la situation n’est pas plus reluisante : Bruxelles a pris la tête d’une compétition dans le cadre de laquelle chacun s’efforce de démontrer que, quand il  s’agit de déclarations christianophobes, on peut compter sur lui.

Au cours des dernières années, dans toute l’Europe – y compris en Hongrie – on a vu les méfaits christianophobes se multiplier, allant de la profanation de symboles religieux jusqu’aux contenus blasphématoires, en passant par de nombreuses autres formes. En 2021,

l’un des pires scandales de l’année a été provoqué par l’ancien adjoint au maire de Pusztaszabolcs, du fait d’une sortie de route sur Facebook : sur la page intitulée « Magyar Ateista Mémbázis » (« Base de données de mèmes Athéistes Hongrois »), il a exprimé ses opinions négatrices de la divinité sous la forme d’un commentaire ajouté à un contenu visuel profanant la figure de la Vierge Marie.

Sur ce montage, à une image représentant la Sainte Vierge tenant dans ses bras l’enfant Jésus, on a ajouté un préservatif dont la forme ressemble à celle des saints personnages représentés sur l’image – avec, pour toute légende : « il est né ! ». Or, sous ce contenu blasphématoire, Szilárd Csiki a ajouté le commentaire suivant : « Voilà de quoi Marie aurait eu besoin à l’époque. Si elle avait eu ça, on n’aurait pas été obligé d’inventer une ‘religion’ tout entière à cause d’un coup de b..te malheureux. » Suite à cet incident, la maire de cette petite ville, Erzsébet Simon née Zsuffa, a émis un communiqué dans lequel elle se désolidarisait de son adjoint, qui a par la suite renoncé à ses fonctions municipales.

Peu après, le Jeudi saint venu, soit quelques jours à peine avant la principale fête du calendrier chrétien, sur la place Ferenc du IXe arrondissement de Budapest – non loin de cette statue de Black Lives Matter qui avait fait tant de bruit –,

on a découvert un poster représentant un Jésus du flanc duquel, au lieu de sang rouge, c’est un sang de couleur arc-en-ciel qui coulait.

Même si la majorité a qualifié ce spectacle de provocation bête et méchante, plusieurs commentateurs ont tenté de prendre la défense de cette œuvre inhabituelle, en prétendant que ce sang couleur arc-en-ciel renvoie à la relation unissant Dieu à l’homme, et non aux symboles LGBTQ.

Suivant les traces du quotidien de gauche Népszava – qui s’était par le passé moqué plusieurs fois de Jésus Christ, mais aussi de Cecília Müller, qui dirige les services de la Santé publique en Hongrie –, cette année, l’hebdomadaire Magyar Narancs a lui aussi fait des siennes.

A l’approche de Noël, ce journal de gauche libérale a en effet jugé bon de présenter l’œuvre d’une « artiste » qui, à en croire ses propres déclarations consignées dans un entretien, « s’est béatifiée de sa propre main ».

En complément de l’entretien, l’hebdomadaire a bien entendu aussi publié la reproduction d’une œuvre de celle qui peint sous les noms de Holy Olga et de Piros Kocsi [« Voiture Rouge » en hongrois – le nom d’état civil de l’artiste semblant être Olga Kocsi – n.d.t.], représentant la Vierge Marie sous les traits de l’artiste – à un détail près : au lieu du petit Jésus, c’est un lapin que cette dernière tient dans ses bras.

En Europe de l’Ouest également, les représentations blasphématoires de la Vierge Marie semblent d’ailleurs constituer un motif récurrent ces derniers temps.

On se souviendra ainsi de la performance de Riccardo Simonetti, Ambassadeur de bonne volonté du Parlement européen aux affaires LGBTQ, qui, sur la couverture d’un magazine LGBTQ, incarne la Vierge Marie aux côtés d’un homme noir dans le rôle de Joseph. « Pour peu qu’on admette que Jésus n’était pas blanc, il est aussi permis de croire que la Vierge Marie portait la barbe, non ? » – a-t-il déclaré pour justifier cette initiative qui en a choqué plus d’un. Bien qu’il se soit par la suite avéré que le célèbre journaliste gay avait trompé l’opinion en se présentant comme un représentant de cette institution européenne – laquelle n’a créé aucun poste de ce genre –, l’assemblée en question n’a pas jugé bon de condamner cette fraude.

Bruxelles, de son côté, a réussi à aggraver encore ces tensions : la Commission européenne a publié un document selon lequel il conviendrait d’éviter – entre autres – l’usage du mot « Noël », et, par conséquent, de préférer à « la période de Noël » l’expression plus correcte de « vacances d’hiver ». Dans ce projet signé par la commissaire Helena Dalli, on lit en outre qu’il faudrait aussi éviter les prénoms traditionnels de l’Europe chrétienne, comme Marie et Jean, auxquels cette Commissaire du Peuple à l’Égalité nous conseille de préférer Malika et Julio.

Photo: András Éberling

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