La Hongrie entre dans une année électorale. Ce qui implique bien entendu que dans la presse, on en lira plus que d’habitude sur la Hongrie, et que, comme l’expérience nous l’a déjà appris, les critiques ne feront pas l’impasse sur la figure imposée de l’accusation d’antisémitisme – met en garde Zoltán Kovács dans la tribune qu’il a confiée au Jerusalem Post.
Le secrétaire d’Etat à la communication et aux relations internationales nous apprend qu’un éditorial a récemment été publié, affirmant que le gouvernement hongrois, à travers son soutien à Israël, tente de faire oublier son antisémitisme. Pour Zoltán Kovács, néanmoins, rien de plus faux que cette affirmation, étant donné que, de tous les gouvernements démocratiques hongrois, jusqu’ici,
ce sont les gouvernements formés par le Premier-ministre Viktor Orbán qui en ont fait le plus pour s’opposer à cet épouvantable préjugé, et pour accorder une assistance substantielle à la communauté juive de Hongrie.
Dans ce domaine, il a notamment rappelé que :
- En 2012, c’est un parlement dominé par le Fidesz qui a doté le pays d’une nouvelle constitution, dite Loi fondamentale, qui reconnaît la communauté juive hongroise comme partie intégrante de la nation hongroise.
- En 2001, c’est le premier gouvernement Orbán qui a fondé le Musée de l’Holocauste, et, simultanément, institué une journée nationale de commémoration des victimes de l’holocauste hongrois.
- L’enseignement de la Shoah a été gravé dans la constitution, tandis que les pensions versées aux survivants ont été majorées.
- Même comparé aux autres gouvernements européens, le gouvernement actuel a pris des mesures hors du commun en vue de punir le négationnisme, les discours de haine et l’usage des symboles incitant à la haine.
- Le Premier-ministre a institué une politique de tolérance zéro face à l’antisémitisme, et il a réussi à dissoudre les groupes paramilitaires qui terrorisaient les populations juive et rrom.
- A l’encontre d’une tendance croissante à l’interdiction de l’abattage kasher en Europe, la Hongrie est le seul pays du continent à avoir pris position pour la défense d’une liberté de foi et de pratique religieuses essentielle pour garantir la perpétuation d’une vie juive en Europe.
- Le gouvernement hongrois a débloqué des fonds pour la rénovation de synagogues et de cimetières juifs, et construit une nouvelle synagogue à Budapest – la première depuis quatre-vingt ans, dans le cadre d’un important programme de développement des institutions juives.
- Viktor Orbán a été le premier Premier-ministre hongrois à reconnaître publiquement la culpabilité de la Hongrie dans la Shoah, car elle a commis une faute en négligeant de prendre la défense de ses citoyens juifs.
- S’agissant du soutien à Israël : c’est sous la direction du Premier-ministre Viktor Orbán que la Hongrie est devenue l’un des soutiens les plus fidèles de la souveraineté et de l’indépendance d’Israël.
Quand l’auteur de l’éditorial évoque cet épouvantable préjugé en prétendant que le soutien de la Hongrie à Israël est destiné à le faire oublier, ce à quoi il fait réellement allusion, ce sont les critiques visant George Soros. Or le Premier-ministre Viktor Orbán et les gouvernements qu’il dirige n’ont jamais fait la moindre allusion aux origines juives de George Soros. Il est d’ailleurs intéressant de constater que Soros lui-même en parle très peu, soulignant plutôt son identité américaine.