– « Dans la vie de millions de citoyens européens, il n’y a rien de plus important que la lutte contre l’épidémie. Dans toute l’Europe, les décisionnaires consacrent toute leur énergie à protéger la vie des citoyens, leur santé, et à relancer l’économie dès que possible. Or, dans une situation pareille, la grande majorité du groupe parlementaire PPE dirigé par Manfred Weber, depuis des mois, ne se préoccupe que de trouver le moyen de réprimander, d’acculer, de suspendre les eurodéputés du Fidesz » – a déclaré Tamás Deutsch à Magyar Nemzet, qui a recueilli ses réactions après la décision de quitter le groupe parlementaire du PPE, prise mercredi par le plus grand des deux partis de gouvernement hongrois.
Comme il l’a rappelé, en plein milieu de la campagne de fake news du printemps dernier, les députés de la coalition Fidesz–KDNP avaient déjà publiquement fait état de leur volonté de se consacrer tout entiers à la protection de la santé des gens. – « Dès cette période, nous avons refusé de perdre du temps avec ces attaques mesquines. Telle est à nouveau notre attitude à présent, et nous l’avons fait savoir au groupe parlementaire. » – explique Tamás Deutsch, qui considère aussi que l’amendement aux statuts du groupe adopté aujourd’hui – taillé sur mesure contre le Fidesz – est en contradiction flagrante avec les principes de l’état de droit. – « Alors même que nous autres, on nous prodigue chaque semaine des leçons d’état de droit au Parlement européen. Il est intéressant de constater que, cette fois-ci, les grands coryphées du mantra de l’état de droit au sein du PPE n’ont tenu aucun compte de l’interdiction d’appliquer rétroactivement les règles du droit. » – a-t-il ajouté, considérant qu’en votant pour ce nouveau règlement procédural, les eurodéputés de la coalition gouvernementale hongroise auraient pratiquement conféré à leurs presque deux millions d’électeurs la qualité de citoyens de second rang au sein de l’Union. – « Or nous ne comptons pas nous rendre complices d’une telle manœuvre. Nous n’acceptons plus cette situation indigne ! – a souligné Tamás Deutsch.