Il y a tout juste trois quarts de siècle, le 28 mars 1946, à Prague, l’Assemblée nationale tchécoslovaque donnait force de loi à l’ensemble des décrets adoptés entre avril et octobre 1945 par le président Edvard Beneš. Des tristement célèbres « décrets Beneš » – 143 décrets en tout –, treize concernaient directement, et vingt indirectement, les hongrois et les allemands de Haute-Hongrie [devenue Slovaquie], clairement désignés comme porteurs d’une culpabilité collective. Ils avaient pour but de rendre leur existence entière – non seulement en tant que citoyens, mais même en tant qu’êtres humains ! – impossible, par une série de moyens allant de la perte de la citoyenneté à la déportation hors de leurs terres natales, de l’interdiction de l’emploi de leurs langues maternelles jusqu’à leur exclusion des institutions de l’enseignement et de la culture, des confiscations de biens et des pillages jusqu’à la torture physique. Et au-delà. Pour le dire encore plus clairement : un projet de génocide plus ou moins voilé, un plan d’extermination méticuleusement mis au point.
Újbudai pedofilügy: A baloldali önkormányzatig érhetnek a botrány szálai?