« C’est une réalité des plus simples : le personnel des médias est principalement constitué de gens de gauche libérale. Cela est dû à ce que j’appellerais un biais de recrutement » affirme, pour caractériser la situation actuelle de la presse internationale, Andrej Nosko, qui était jusqu’en 2018 l’un des directeurs des Open Society Foundations de la galaxie Soros, prenant finalement la tête de l’un des départements de la fondation, et qui connaît donc de l’intérieur, dans toute son ampleur, l’effet de distorsion de la réalité dont sont capables la politique, la presse internationale et les ONG (Organisations Non-Gouvernementales).
Dans cet entretien avec Nosko, l’intervieweur – que nous n’avons pas réussi à identifier – demande à ce dernier :
« Ce type de partialité des médias – le fait qu’ils consacrent des degrés d’attention très inégaux, par exemple à la Hongrie d’une part et d’autre part à la Roumanie – est-il le fait des partis ? »
Pour cet ancien directeur de la fondation Soros, la réponse est un oui franc et massif : « C’est un comportement de tribu et de meute des plus normaux. Ils sont tous issus du même groupe, et ne se condamneront jamais entre eux. »
Il considère que, si le Premier ministre hongrois était socialiste, il serait confronté à une tout autre attitude, aussi bien de la part de la presse que de la part de l’Union européenne.
Il cite alors en exemple le gouvernement du Premier ministre slovaque Robert Fico et la forte popularité dont il jouissait, ajoutant que c’est pendant cette période qu’a eu lieu l’assassinat du journaliste d’investigation Ján Kuciak. « Fico a fait bien pire que le Premier ministre hongrois. » Nosko évoque aussi le cas dans lequel une socialiste slovaque critiquait la loi hongroise sur les médias : « Je me suis bien amusé – un amusement assez pervers, vous ne m’en tiendrez pas rigueur –, quand le député socialiste slovaque Monika Benová s’en est prise à la loi hongroise sur les médias, après avoir voté dans son propre pays une loi bien plus restrictive que celle des Hongrois. Et Benová a tout de même eu l’effronterie de critiquer la loi hongroise, qui n’imposait pas à la presse la moitié des contraintes instituées en Slovaquie par son propre parti ! »