En 2016, le gouvernement hongrois a lancé le développement du secteur de l’armement dans deux directions : d’une part, tirer parti de nos liens historiques avec l’Allemagne ; d’autre part,harmoniser les efforts déployés dans ce sens par les divers pays du Groupe de Visegrád. Néanmoins, chacun des pays du V4 a suivi une stratégie différente. Pour les Tchèques et les Slovaques – et en partie aussi pour les Polonais –, l’objectif principal a été celui, auquel j’ai déjá fait allusion, de maintenir en vie leur vieilles usines d’armement. Cependant, côté allemand, les grandes entreprises du secteur de la défense se sont montrées capables d’innover tout au long des derniers 100 á 150 ans. Les tubes de canon allemands, par exemple, ont joué un rôle de premier plan dans tous les conflits de cette période. Et encore de nos jours, c’est dans les usines les plus modernes de Rheinmetall que sont usinés les tubes les plus efficaces. Dans le cadre de ce processus d’innovation, ils ont commencé á chercher où ouvrir de nouveaux sites – d’autant plus que, pendant ce temps, l’Allemagne passe par une phase de profonde mutation socio-politique. Qui plus est : elle manque de personnel qualifié á mettre au service de technologies sans cesse renouvelées » – telles sont, d’après Maróth, les raisons qui ont poussé cette vénérable entreprise allemande á devenir le principal partenaire des investissements de défense hongrois : la partie allemande sait que, en plus de la bonne qualité de formation des techniciens et ingénieurs hongrois, la Hongrie lui offre un environnement économique extraordinairement stimulant.