C’est le 15 juin que le Parlement hongrois a adopté un paquet de lois destinées à combattre la pédophilie. En vertu de ces nouvelles lois, un registre nominal des pédophiles est créé, ces derniers se voient interdire certaines professions, et les délits pédophiles deviennent passibles de peines plus graves : leurs auteurs ne peuvent plus s’en tirer avec des peines légères, ni – dans certains cas – bénéficier de la liberté conditionnelle, les crimes pédophiles les plus graves ne jouissent plus de la prescription, et – pour ceux auxquels elle reste applicable – le terme de la prescription est prolongé.
Ces lois ont aussitôt fait l’objet d’un tir groupé du lobby européen du genre au grand complet : aux cours de ces dernières semaines, nombreux sont les canaux par lesquels ils ont fait pleuvoir les provocations à l’encontre de la Hongrie et des Hongrois.
Avant le match Hongrie-Allemagne célébré dans ce dernier pays, il a été question de projeter sur l’Allianz Arena les couleurs de l’arc-en-ciel, des drapeaux arc-en-ciel ont été distribués aux supporters, l’hymne hongrois a été accueilli par des huées, tandis qu’un activiste faisait irruption sur le terrain de jeu en brandissant un drapeau arc-en-ciel, que la police faisait tout son possible pour énerver et indisposer les supporters hongrois qui avaient fait le voyage, et que les consuls de Hongrie étaient tenus à distance du stade.
Les attaques avaient même commencé avant l’adoption des lois anti-pédophilie, dès qu’il s’était avéré que l’équipe hongroise – tout comme de nombreuses autres équipes d’Europe centrale et orientale – ne comptait pas mettre genou en terre avant le coup d’envoi des matchs de coupe d’Europe, refusant d’une part de politiser un événement sportif, et considérant d’autre part que la Hongrie, qui n’a jamais été un pays esclavagiste ni une puissance coloniale, n’est pas concernée par le mouvement exigeant ce geste.
Le Premier ministre hollandais Mark Rutte s’est rendu coupable d’une déclaration d’une effronterie sans précédent, en déclarant récemment qu’il faut mettre la Hongrie à genoux. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, réagissant à ces propos sur un réseau social, a répondu « qu’un Hongrois ne s’agenouille que devant Dieu, devant sa patrie et devant son amour ».